Voici quelques clés, pour vos rituels et invocations magiques :
Qu’est-ce que la magie ?
La magie, c’est la science des influences, savoir utiliser, canaliser ou mettre en oeuvre certaines forces dans un but précis. Il existe de nombreux type de magie, mais on parle le plus souvent de magie noire et de magie blanche.
La magie blanche est détachée des envies et besoins de l’homme mortel, elle amène tous les êtres, visibles et invisibles, vers la libération et l’ennoblissement. Le mage blanc est à l’image d’une rose transformant les forces en décomposition du sol, pour en faire apparaître un parfum subtil, offert aux mondes supérieurs, véritable bénédiction pour tous les êtres.
La magie noire est bien souvent liée par les pulsions basses et matérielles de l’homme. Elle impose et enferme. La personne qui pratique ce type de magie travaille directement avec les forces sombres, ou utilise la lumière des mondes supérieurs pour la donner au coté sombre, bas ou matériel. Certains pensent bien faire en utilisant une telle magie. Dans un but qu’ils jugent noble, ils enferment des êtres invisibles pour leur faire accomplir une tâche précise, ou imposent des choses qu’ils pensent bonnes à un être qui ne le désire pas. Même si la cause peut être noble, comme par exemple la guérison, la méthode employée n’est pas la bonne. On parle alors de magie grise.
Chaque action engendre une réaction, toute énergie émise par le mage reviendra inévitable vers lui. Les mages noirs ont de nombreuses techniques pour essayer de différer ou d’éviter ce retour, mais c’est peine perdue. Sachez donc avant de pratiquer la magie, quelles sont les influences qui vous animent, quelle est votre intention et dans quel but vous accomplissez le rituel. Demandez-vous qui en bénéficiera ? Est-ce les forces de la lumière ? Ou votre propre personne et certaines influences peu claires qui l’animent ?
L’importance est dans la préparation
« En se préparant d’une façon juste, l’homme peut attirer l’intelligence supérieur qui acceptera ou non le corps qui lui est offert » (extrait de la Bible essénienne, Archange Raphaël, psaume 209 verset 3). L’Archange Raphaël, nous parle ici, à travers son psaume, de « l’importance magique de la préparation ». Bien entendu, le corps mentionné est un corps subtil. Après l’intention, la préparation est primordiale. Le lieu doit être préparé et consacré, sans quoi l’invocation perdra énormément de force et pourrait facilement être détournée par des êtres peu scrupuleux.
Le matériel nécessaire doit être préparé et les éventuels dérapages doivent être préalablement envisagés. Que se passera-t-il si, au milieu d’un rituel qui a nécessité une longue préparation, un bougie venait à refuser de s’allumer ou si l’on s’apercevait que le matériel nécessaire vient à manquer ? En parlant du matériel, quel est celui que vous utilisez ? Quelles influences se cachent derrière ? Je vois trop souvent des personnes utilisant du matériel contenant des influences perturbant leur objectif. Voici deux exemples d’erreurs classiques souvent fortement limitantes, et pourtant commises par beaucoup :
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Le feu et les bougies : le dicton populaire nous dit « on n’attire pas les mouches avec du vinaigre », tout le monde est d’accord là-dessus. Pensez-vous donc que vous attirerez les Anges avec du pétrole ? C’est pourtant ce que contiennent la majorité des bougies à la paraffine (pétrole) qui sont employés dans les rituels ... Utilisez donc des bougies naturelles, si possible consacrées, votre offrande n’en sera que plus pure, et le résultat certainement bien meilleur. Dans le même esprit, évitez d’utiliser un briquet (gaz), mais utilisez de préférence des allumettes, dans l’idéal sans souffre. Si vous tenez absolument à utiliser un briquet, conservez le uniquement pour cet usage et soyez vigilant aux symboles qui l’ornent. « Sachez avant de pratiquer la magie, quelles sont les influences qui vous animent, quelle est votre intention et dans quel but vous accomplissez le rituel » Pendant l’un de mes cours, j’ai vu une des participantes allumer une bougie avec un briquet, utilisé pour fumer, qui était orné d’une corde de pendu.. Pour plus d'information sur la magie du feu, découvrez notre article : Les 7 aspects subtils du Feu.
L’encens : beaucoup utilisent des huiles essentielles, des plantes ou de la résine (encens) brulées pour les assister, préparer le lieu, augmenter leur concentration ou générer certaines influences. Si les huiles essentielles posent rarement problème, il n’en est pas de même avec les résines. En effet, celleci contiennent très souvent des influences. L’encens tibétain par exemple, est souvent fabriqué dans les temples, par des moines en prière. Lorsqu’il est brûlé, il emplit le ciel de prières et d’influences tibétaines, et fait bien souvent apparaître l’égrégore correspondant. Si vous vous apprêtez à effectuer un rituel tibétain, c’est parfait ! Mais dans le cas contraire, les êtres que vous avez fait apparaître n’ont certainement pas les mêmes objectifs que vous, ils peuvent amener une grande confusion et ainsi les mondes que vous essayerez d’invoquer ne s’approcheront pas. Votre invocation peut être complètement détournée. Comprenez bien ici mes propos : n’amenez pas dans votre rituel des influences qui ne sont pas en accord avec vous et les énergies que vous allez appeler.
Les sceaux magiques
On pourrait qualifier les sceaux d’autorisations, de passeports ou encore de laisser-passer. Chaque être humain porte de nombreux sceaux sur lui, qui ont étés placés sur lui de manière inconsciente ou consciente. Par exemple, vous pouvez portez le sceau de la nation « Suisse ». Vous ne l’avez souvent pas choisi. Vous êtes ainsi soumis à certaines influences, mais possédez aussi certains droits. En cas de problème à l’étranger, il est inutile de se présenter à l’ambassade d’Afrique du sud, présentez-vous à l’ambassade suisse pour obtenir de l’aide. Il en va de même dans les mondes subtils.
Vous pouvez également porter le sceau d’une église ou d’une influence spirituelle qui provient d’une vie passée ou qui a été posé consciemment dans cette vie lors d’un rituel (par exemple une initiation, un baptême, etc). Un exemple classique est le Reiki (technique de guérison d’origine japonaise), lors de l’initiation un sceau est placé sur vous. Il vous autorise à canaliser l’énergie Reiki et à la transmettre. Avant, vous n’étiez pas autorisé à le faire, immédiatement après vous êtes capable de le faire.
Sachez donc les sceaux que vous portez, les droits que vous avez et qui vous avez l’autorisation d’invoquer. Je vois trop souvent des personnes invoquer des énergies extrêmement hautes qu’ils sont très loin d’avoir l’autorisation d’appeler, du genre : « ohh grand Metatron maître de l’univers, j’invoque ta présence pour.... », et souvent ce genre d’invocations sont faites pour des buts bassement matériels. Qui donc répond à cet appel ? La réponse est bien souvent surprenante...
Sur le plan matériel, c’est l’équivalent de si vous arriviez dans une boutique avec un téléphone qui ne fonctionne plus, et demandiez à voir le directeur de la société de télécommunication. Très peu ont l’autorisation de le faire, et c’est un manque de respect évident. Probablement que quelqu’un va répondre à votre appel, mais ce sera le plus souvent un chef de rayon ou le responsable de la boutique. Croire que c’est le directeur de toute la chaîne qui répondrait personnellement à votre demande est une grande illusion.
Les symboles magiques
Les mages s’entourent de symboles, tout simplement parce que les symboles génèrent des influences par eux-mêmes. Ainsi le symbole travailleà la place du mage et le mage peut se concentrer sur autre chose que la génération de ladite influence. Entourez- vous donc des symboles qui correspondent aux sceaux magiques et influences que vous portez et qui sont en accord avec le travail que vous vous apprêtez à effectuer. Surtout ne vous entourez pas de symboles qui ne vous correspondent pas ou qui ne sont pas vivants pour vous.
A cet égard, le maître Omraam Mikhaël Aïvanhov, fondateur de la fraternité blanche universelle, disait dans sa conférence no 79 sur le pentagramme : « L’Étoile à cinq branches, le Pentagramme, ce symbole qui représente la Fraternité Blanche et qui est le plus grand des talismans, des pentacles, je l’ai vu gravé sur des bagues, sur des pendentifs et des médailles que portaient des personnes ignorantes, ordinaires, sensuelles et malheureuses. Le Pentagramme leur servait de parure, sans plus. Il n’était pas un symbole pour elles, il n’était pas vivifié. Les disciples ne se permettent pas de porter des signes non vivifiés, qui ne correspondent à rien dans leur vie, qui ne sont pas liés pour eux à une idée, une pensée, une vertu. Porter des bijoux initiatiques peut être utile et bénéfique si certaines conditions sont remplies, car on court un risque. Les esprits du monde astral aiment beaucoup les pentacles. Un homme, s’il n’existe pas chez lui la vertu correspondant au symbole qu’il porte, tombera sous les coups de la méchanceté et de la haine vindicatives des mauvais esprits qu’il attire. Il n’est pas sans danger de manipuler des choses de cet ordre si l’on n’a pas en soi un esprit de pureté consacré au service de Dieu. Combien d’occultistes se sont servis de talismans et ont eu leur vie bouleversée par des forces invisibles dont ils ne pouvaient pas se protéger ! Leur biographie le révèle. »
L’identification
Lors d’une invocation, l’identification est primordiale afin que le travail ne soit pas détourné. Ainsi quand vous invoquez ou que vous allumez une flamme, identifiez vous. Définissez qui en vous allume la flamme, de quel droit (sceaux magiques) et dans quel but. Surtout définissez clairement qui vous invitez dans cette flamme. Si vous ne nommez pas l’être que vous invitez, vous prenez le risque qu’un autre prenne sa place.
Prononcez une invocation
L’invocation doit être prononcée avec le coeur, c’est le feu intérieur qui doit invoquer. Les paroles prononcées, qu’elles proviennent de vous ou aient été préalablement écrites par un autre, doivent être vivantes pour vous. Si les mots ne coulent pas de façon fluide, ce n’est pas grave, entraînez-vous ! Ce qui fait une invocation réussie, c’est environ à 60% le savoir être, à 30% le savoir-faire, et à 10% les accessoires. Vous pouvez acquérir le savoir faire par l’étude, mais c’est la pratique et l’expérience qui vous permettront de développer le savoir être.
Le respect et l’humilité
Si vous voulez vous adresser à des règnes supérieurs, le respect et l’humilité sont un minimum. Ils ne sont pas là pour vous servir, ce serait même plutôt le contraire. Veillez bien, dans les paroles que vous prononcez, à ne jamais enfermer d’êtres, les convoquer, ni les forcer à faire quelque chose. Comment réagirez-vous si on se comportait de la sorte avec vous ? Il en est de même dans les mondes invisibles. Préférez l’invitation à la convocation et la demande humbles plutôt que l’exigence. Notre vision limitée d’homme ne nous permet souvent pas de savoir ce qui est juste ou bon. Veillez donc à utiliser des formules comme « si cela est juste », afin de ne pas conduire les forces dans une direction qui serait néfaste, à vous ou aux autres.
Il est malheureusement trop fréquent de voir des débutants invoquer des esprits pour que ceux-ci les aident dans leurs objectifs. Oui, cela fonctionne, mais l’esprit en question, dont ce n’est souvent pas la vocation, est régulièrement contraint d’oeuvrer selon la volonté du pratiquant, pour un but qui n’est pas le sien, et qui souvent ne sera même pas bénéfique à long terme pour le pratiquant lui-même. Une telle attitude peut générer certaines dettes karmiques et une grande pollution dans les mondes subtils.
Pour moi, la règle d’or de l’art de l’invocation est similaireà celle de la médecine : d’abord ne pas nuire.
Samuel Chabbey
Cet article a été publié dans le magazine recto-verseau de janvier 2020, dans leurs numéro hors-série "Cérémonies et rituels". Télécharger la version originale de 'article ( imprimable)
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